Comprenez-vous vraiment ce que veut votre cheval ?  
N’avez-vous pas tendance à faire un peu trop d’anthropomorphisme ? Derrière ce mot compliqué se cache la tendance que nous avons tous qui consiste à prêter des sentiments humains aux animaux. 
A trop croire qu’ils réagissent comme nous, nous créons entre eux et nous des malentendus colossaux. Des malentendus qui, avec votre cheval, peuvent être dramatiques.  

Anthropomorphisme et anti-anthropomorphisme.

Le résultat des courses, si l’on ose écrire, est que l’on trouve des signes de deux types d'excès lorsqu’on se promène sur les forums de passionnés du cheval sur internet.  

Il y a ceux qui s’inquiètent de façon excessive, vraiment excessive. A lire entre les lignes de leurs propos, on se rend compte qu’ils prennent leur animal pour un bébé. A trop le câliner, ils en oublient que le cheval n’a aucune raison, lui, de les prendre pour leur père ou leur mère. 

Dès que le cheval refuse de leur obéir (par exemple en refusant de tourner), ils ont l’impression que le cheval “leur en veut” ou bien qu’il n’est pas “gentil”. Comme si la gentillesse était un sentiment qui avait une place quelconque dans l’univers équin. Comme si dans la nature, où le cheval vit en troupeau, les échanges entre chevaux se faisaient en partageant …. des gentillesses.  
A quoi la gentillesse peut-elle bien servir pour survivre face à des prédateurs ? 

Bref. Ils oublient que le cheval est un cheval, qu’il recherche d’abord son confort et que si le cavalier, en le câlinant ou en lui demandant de travailler avec gentillesse ne contribue pas à ce confort, il n’a aucune raison d’obéir.  

Et de l'autre côté il y a ceux qui, considérant que la logique d’un troupeau de chevaux dans la nature est binaire : il y a les dominants et les dominés, vont systématiquement se mettre dans une logique de dominance pour obtenir ce qu’ils veulent du cheval. 

Pour mieux ridiculiser ceux qui tombent dans le piège de l’anthropomorphisme, ils auront tendance à faire de “l’anti-anthropomorphisme” de façon excessive. Et justifier parfois, ainsi, des pratiques qui, au final, se révèlent réellement stressantes pour le cheval.  

Alors, où doit-on mettre le curseur ?  

Commencez par faire ce petit quiz

Pour accéder à ce petit quiz, cliquez sur ce lien : https://www.riddle.com/view/419441

Moins de 50% de bons résultats ?

Pas de panique. N’allez pas croire que vous ne savez pas vous y prendre avec les chevaux. Le fait même que vous ayez fait ce quiz prouve que le sujet vous intéresse.  

Or, tout est là. N’oublions pas qu’il nous reste encore des milliers de choses à découvrir avec les chevaux. L’éthologie équine est encore une science qui débute.

Même si nous nous débarrassons peu à peu de nos tendances à l’anthropomorphisme, nous avons encore forcément pas mal de croyances dans nos façons de comporter avec les chevaux. Qui que l'on soit.  

Restez à l’écoute, continuez à lire les blogs. Vous n’êtes pas au bout de vos surprises. Les éthologues nous en apprennent chaque jour davantage.  

Une chose reste sûre : l’harmonie parfaite entre le cheval et l’homme est liée à la façon dont l’homme va apporter à cet animal si particulier qu’est le cheval, les conditions optimales d’une vie sans stress (voir notre article et cet autre quiz –vous y trouverez d’ailleurs des questions communes avec le quiz que vous venez de réaliser là
 
Il s’agit à la fois de retrouver des conditions de vie les plus proches de la vie naturelle (vie en groupe, autrement dit “jeu avec les copains”, alimentation en permanence –le cheval mange 80% du temps et en petite quantité, protection contre les prédateurs....) et des conditions de vie idéales pour une complicité parfaite avec le cavalier (plaisir au travail, compréhension de ce qu’est une récompense, sentiment de sécurité, etc.).  

 

Entre 50% et 70% de bons résultats.

Bien joué. Une chose est sûre : vous comprenez votre cheval. Sans doute avez-vous déjà potassé les cours d’hippologie pour votre progression de cavalier.  

Vous avez brillamment évité les pièges que ce quiz vous avait tendus.  
 
Vos erreurs sont sans doute liées au fait que vous hésitez encore parfois dans ce débat entre anthropomorphisme et anti-anthropomorphisme pour vous faire une religion. Sans doute devriez-vous repartir des fondamentaux : ce qu’était la vie du cheval à l’origine (lisez à ce propos cet article sur le cheval à l’état sauvage). 

Cela vous donnera aussi sans doute des idées sur la façon dont vous pouvez aider votre cheval à se sentir en phase avec la vie originelle de son espèce. Notamment pour ce qui concerne la façon de le nourrir, un sujet qui n’a rien d’évident, un grand classique dans l’art de créer du malentendu entre le propriétaire et son cheval (Lisez à ce propos cet article sur l’art de bien nourrir son cheval, et téléchargez notre ebook sur le sujet) 

Plus 70% de bons résultats ?

Vous êtes déjà un bon expert. Ce sujet vous passionne, c’est clair. Anthropomorphisme ou anti-anthropomorphisme, vous êtes déjà au-delà de ce débat.  

Vous êtes déjà “dans la tête de votre cheval”.  Avec tous les bémols que l’on peut ajouter à une telle phrase bien sûr, puisque, répétons-le, ce qu’il y a dans la tête des chevaux nous reste encore bien mystérieux.  

Vous êtes donc forcément de ceux qui s’intéressent au concept d’écurie active. Si ce concept vous intéresse pour ce qu’il apporte aux chevaux de liberté et de confort, vous vous demandez s’il leur apporte tout ce dont ils ont besoin. Vous vous demandez sans doute également si le rôle du propriétaire et du cavalier est bouleversé dans une telle configuration. 
 
Si vous êtes propriétaire, responsable de centre équestre (avec 70% de bons résultats, on vous a reconnu, pardi !), appelez-nous et parlons-en.