Propriétaire, vous recherchez la meilleure gamme de foins ou de granulés pour que vos équidés se sentent bien ? Vous avez la bonne intention… Mais pas forcément la bonne démarche pour trouver la bonne alimentation chevaux.

Pour améliorer le bien-être équin, adoptez plutôt la démarche qui les emmène vers plus de liberté. Pourquoi ne pas juste les laisser libres de choisir de s’alimenter et boire quand ils ont faim et soif ?

En faisant cela, vous répondez parfaitement à la Charte nationale pour le bien-être équin, et aux 5 critères du FARM ANIMAL WELFARE COUNCIL.  

La question à vous poser est moins « quoi » que « quand et comment » leur donner.

Voici 10 règles d’alimentation pour chevaux et poneys qui devraient améliorer considérablement le bien-être de vos pensionnaires.  

1 - Alimentation animale : comprendre le système digestif

Pour bien nourrir un animal, le mieux est encore de comprendre comment fonctionne sa digestion. On a tendance à nourrir les chevaux en leur imposant blé et luzerne à un rythme calqué sur le nôtre (deux à trois grosses rations quotidiennes).  

Or, l’appareil digestif équin ne peut pas suivre le même régime alimentaire que celui d’un humain. Le cheval a un fonctionnement unique pour un herbivore : un seul tout petit estomac, un intestin grêle étroit et un seul gros intestin pour digérer toutes les fibres.

Alimentation chevaux quel système digestif
Digestion : le cheval a un seul et très petit estomac

L’équidé a donc un transit intestinal presque continu. Il ne devrait jamais manger de grandes rations mais de toutes petites quantités plusieurs fois par jour.

2 - Suivre leurs besoins naturels

L’étape suivante consiste à procurer plus de liberté à l’animal dans la détermination de ses besoins alimentaires. Autrement dit : de laisser à chaque cheval le choix des horaires pour se nourrir.

Comment faire ? Il existe toute une gamme de solutions pour libérer les horaires d’alimentation de vos chevaux (et vos horaires de travail, dans le même temps). Elles sont inspirées par le concept d’écurie active.

Distributeur Automatique de Concentré (DAC) et/ou Distributeur Automatique de Fourrage (DAF), cornadis à glissière, cornadis fixe et râtelier pour l’alimentation en extérieur… Découvrez toutes les solutions d’alimentation libre ici.

3 - Trouver les meilleurs aliments pour chevaux

Bien sûr, pour que vos chevaux et poneys se sentent bien, la qualité importe autant que la quantité des rations :

- du fourrage de bonne qualité sanitaire, sans bactéries, produits toxiques ni moisissures. Paille ou foin, vos fourrages doivent avoir une bonne valeur nutritionnelle, adaptée aux besoins de vos chevaux.

- des aliments concentrés simples : grains ou graines de végétaux tels que céréales (orge, avoine, maïs), légumineuses et/ou oléagineux (lin, arachide, tournesol, etc.). Ils complètent le fourrage en augmentant la valeur énergétique et protéique de la ration journalière. Parfaits pour des chevaux à forts besoins nutritionnels (croissance, travail intensif).

4 - Maîtriser le dosage pour chaque individu

Chaque individu a des besoins nutritionnels spécifiques.

Ils varient selon le type de cheval : alimentation cheval senior ou jeunes chevaux, poulains ou juments, pur-sang, étalon, poney, chevaux de sport ou pour une pratique loisir…

Ensuite, il faut tenir compte du poids du cheval, de son âge et son état de santé (problèmes d’articulations, arthrose, troubles digestifs, problèmes dentaires, jument pleine, alimentation du cheval avec ulcère gastrique, etc.).

Protéines, lipides, glucides, vitamines et minéraux, nutriments, compléments alimentaires ? Pour établir la juste ration journalière (granulé, foin et éventuel complément alimentaire), faites-vous conseiller par un professionnel.

5 - Garantir l’accès libre au point d’eau

Comme l’alimentation du cheval, ses besoins en eau sont constants. Un cheval de 500 kilos est constitué de 350 litres d’eau. Et, comme il mâche de la matière sèche tout au long de la journée, il a besoin de s’hydrater constamment.

Veillez donc à disposer des points d’eau accessibles à tous et à les remplir régulièrement.

6 - La pierre à sel  

Le sel ne se stocke pas dans l’organisme du cheval.

Si le cheval travaille dans la journée, il transpire et évacue ces minéraux qu’il devra recharger. Disposer des pierres à sel sur leur passage dans l’écurie permettra à chacun de réguler son propre apport en complément minéral.

7 - Protéger les bronches des chevaux

La distribution de fourrage dans les boxes génère souvent des nuages de poussière.

Les chevaux ont les bronches sensibles. La poussière peut créer très rapidement des troubles respiratoires, aussi bien via les foins utilisés qu’à travers le piétinement de sols trop secs. Idéalement, les boxes doivent être vides lorsque vous commencez à distribuer. Le mieux est encore le râtelier ouvert et bien aéré.

8 - Protéger les dominés des dominants

Dès lors que vous offrez une alimentation libre à vos chevaux, il existe un risque de tensions au sein du troupeau.

Comme voir un dominant coincer un dominé dans un recoin, ou lui interdire physiquement l’accès aux aliments.

Une solution pour éviter ces comportements consiste à supprimer les angles dans les zones d’alimentation et de boisson.

9 - Procéder à un changement d’alimentation petit à petit

Si vous décidez de changer le mode d’alimentation de vos chevaux (horaires, distribution automatique), ils devront passer par une phase d’apprentissage.

Accompagnez-les dans ce changement, qui peut prendre de quelques jours à plusieurs semaines selon les individus.

10 - Vérifier l’état des dents des pensionnaires

alimentation cheval bien nourrir son cheval

L’état de leur dentition influe sur l’alimentation des chevaux. Avec des dents en mauvais état, un individu aura tendance à moins (ou mal) se nourrir.

Contrôlez au moins une fois par an avec le vétérinaire qu’ils peuvent mastiquer, mâcher et ingérer correctement le contenu de leur mangeoire (ou des distributeurs).  

Pour optimiser le bien-être de vos chevaux via leur alimentation, découvrez ici les solutions adaptables à votre écurie.